Un nouveau complexe sportif à la Briérette !

Face aux dégâts causés par la tempête de grêle de juin 2022, la Ville de Digoin a saisi l’opportunité de transformer une friche commerciale en véritable complexe sportif. Situé dans les anciens locaux du Bricomarché à la Briérette, ce projet ambitieux répond à la fois à l’urgence de reloger des clubs touchés, comme l’ALD Gymnastique et le Physic Club, et à la volonté de dynamiser le quartier en développant une offre sportive moderne et accessible à tous.

Le projet de complexe sportif prend forme à Digoin.

C’est au coeur de la ZAC des Donjons que la ville a lancé un ambitieux chantier de réhabilitation pour redonner vie à un bâtiment construit en 2011 mais désaffecté depuis plusieurs années. Acquis en juillet 2023 pour un montant de 775 500 € TTC, ce bâtiment de 2 468 m², situé à proximité immédiate du centre-ville, s’apprête à devenir un véritable pôle d’activités sportives.

Le projet est né de la nécessité de reloger plusieurs clubs sportifs touchés par la tempête de grêle du 21 juin 2022, notamment l’ALD Gymnastique et le Physic Club, après la destruction du gymnase Vollat : « il a fallu réagir vite pour reloger les associations sportives », explique le maire David Bême, avant d’ajouter : « une cellule voisine a d’abord permis un accueil temporaire, avant que l’opportunité d’acheter l’ancien ‘’Bricomarché’’ ne se présente. Dans le même temps, la démolition du gymnase Vollat s’est imposée. »

Une réflexion collective menée en amont par les élus du conseil municipal ; sur laquelle revient le sénateur et conseiller en charge du projet municipal Fabien Genet « l’idée a vite fait son chemin : pourquoi ne pas y regrouper plusieurs clubs sportifs ? Ce choix permettait d’offrir des installations adaptées tout en redynamisant cette partie de la ZAC des Donjons à la Briérette. Nous avons longuement débattu avant de valider l’achat, car l’investissement est conséquent mais nous nous sommes battus pour obtenir des subventions. »

Un projet fortement subventionné

« Le coût total de l’opération est estimé entre 1,5 et 2 millions d’euros, un budget conséquent, mais largement soutenu par des subventions sollicitées auprès de plusieurs partenaires institutionnels » rappelle le sénateur Fabien Genet.

Deux premières aides ont déjà été obtenues : une subvention de 269 780 € au titre de la DETR (Dotation d’Équipement des Territoires Ruraux) ainsi qu’une aide de 70 000 € de l’Agence Nationale du Sport pour l’achat et l’aménagement d’une première tranche de travaux. D’autres dispositifs sont actuellement sollicités, notamment le FSIL (Fonds de soutien à l’investissement local), pour un montant envisagé autour de 300 000 €, ainsi que le programme européen LEADER, avec un dossier en cours d’instruction.

Un futur espace gymnique de 1 300 m² est actuellement en construction, conçue pour l’entraînement et la compétition© Tous droits réservés SARL ARCHITECTURES OLIVIER ROUYER - ARCHITECTE DPLG

Un projet sportif et structurant

Dès la première phase de travaux, récemment achevée, le Physic Club a pu emménager dans ses nouveaux locaux de 425 m². Le succès est au rendez-vous, avec une nette progression du nombre d’adhérents. Le reste du bâtiment fait actuellement l’objet d’un vaste chantier. Trois nouveaux espaces viendront compléter l’offre :

• Une salle de gymnastique de 1 300 m², répondant aux normes pour accueillir des compétitions, de ce club essentiellement féminin, aux très beaux palmarès.

• Un court de tennis couvert de 675 m², très attendu par les amateurs locaux.

• Un terrain de padel de plus de 300 m², une discipline en plein essor en France.

Ce projet s’inscrit dans une volonté municipale forte : soutenir les associations locales, développer de nouvelles pratiques sportives et valoriser le patrimoine bâti existant. L'équipement devrait accueillir ses nouveaux utilisateurs avant la Toussaint 2025.

Quel devenir pour les premières cellules acquises ?

Face à l’urgence créée par la destruction du gymnase Vollat en 2022, la ville a dû réagir vite pour reloger les associations sportives. Deux cellules commerciales inoccupées ont alors été rachetées dans la ZAC des Donjons. Une solution transitoire, pensée pour répondre à l’immédiat.

« Notre idée, c’était de pouvoir les revendre ensuite. À ce moment-là, il fallait aller vite et trouver une solution provisoire pour les associations » explique le maire. « Nous avons eu la chance de pouvoir acquérir ces deux cellules rapidement, mais ce n’était pas une finalité en soi. » L’objectif est clair : « une fois le futur complexe sportif terminé, ces cellules pourront être remises sur le marché. » Une stratégie à la fois pragmatique et soucieuse des finances publiques.